La délégation est en elle-même la marque de la reconnaissance des compétences du collaborateur et de la confiance que le manager lui accorde.
La délégation est un acte de management délicat d’abord parce qu’elle exige de celui qui la pratique d’accepter de ne plus faire ce qu’il savait bien faire tout en étant incertain de la qualité de ce qui sera fait par un autre. Ensuite parce qu’elle nécessite une préparation qui à court terme consomme du temps.
Déléguer ce n’est pas abandonner, déléguer c’est avoir le courage de permettre aux collaborateurs de réussir là où le manager est sûr de son propre succès.
Une délégation progressive permet à la fois au manager de préparer, de contrôler et de responsabiliser le collaborateur dans son activité.
La délégation vise à amener le collaborateur à prendre en charge et assumer des responsabilités de plus en plus larges en situant le pouvoir de décision au plus près du terrain.
En plus, la délégation contribue au développement de la motivation et au développement des compétences du collaborateur.
La délégation permet au manager de se libérer du temps afin de se consacrer pleinement à son métier et de se concentrer sur la réalisation des priorités de sa mission.
Quelques erreurs à éviter:
- Déléguer trop tôt ou trop tard
- Déléguer sans préparer le collaborateur à assumer la délégation
- Déléguer sans contrôler
- Déléguer les problèmes sans donner aux collaborateurs le pouvoir de les régler
- Déléguer sans tenir compte de la charge de travail du collaborateur
- Ne pas définir d’objectifs précis
Souvenez-vous qu’une des missions du manager consiste à inscrire ses collaborateurs dans une dynamique de progrès. Le progrès des collaborateurs génère le progrès du groupe.
Tiré du livre : La boîte à outils du manager de Rémi Juët. Dunoud, Paris, 2008