Prendre LA bonne décision? Est-ce possible?


L’efficacité d’un superviseur se mesure notamment à la qualité de ses décisions, de ses choix et de ses jugements. La qualité de nos décisions dépend de la qualité de notre perception des situations, des problèmes et de la qualité des hypothèses faites à partir de ce que nous percevons. Il se révèle que le manque de lucidité à cet égard est la cause de nombreuses décisions erronées entraînant une faible efficacité opérationnelle du manager.

On peut définir une décision de la façon suivante : un choix parmi diverses options. Lorsque le gestionnaire prend une décision, il le fait sur une situation à changer, sur un problème à résoudre. On lui demande de se prononcer sur un écart entre ce qui devrait se passer et ce qui se passe dans la réalité. Il recherche alors le meilleur moyen parmi différentes options pour agir sur une situation ou résoudre un problème et pour combler cet écart.

Une décision peut se prendre en un clin d’œil mais, dans la plupart des cas, le décideur doit engager un processus impliquant une série d’étapes. Comment faire? Une piste importante à suivre est de prendre une décision en tenant compte de soi-même, d’autrui et de la situation.


La plupart des décisions découlent de l’une des quatre situations ci-dessous, qui requièrent chacune un type différent de décision :

  • Perturbations: règlement des problèmes, des urgences et des crises;
  • Occasions: occasions à exploiter et façons de le faire;
  • Affectation des ressources: répartition des ressources financières, humaines et matérielles;
  • Négociations: décision à prendre au nom de l’entreprise ou des individus.

De façon plus précise, les décision doivent s’appuyer :

  • Sur l’intuition: la personne ne connaît pas les facteurs et est peu familière avec les solutions;
  • Sur le jugement: composé de ses connaissances et expériences accumulées dans le travail et,
  • Sur une approche rationnelle: méthode analytique qui s’appuie sur des faits et exige de respecter un certain nombre d’étapes logiques.

La prise de décision en situation de gestion prend appui sur 3 phases :

  • La première phase en est une de perception : nous percevons d’abord nous-mêmes, autrui et la situation du moment, plutôt par nos cinq sens, ou plutôt par un sixième sens, l’intuition. Nous analysons puis traitons ensuite ces informations en faisant appel à notre vécu, notre expérience et notre savoir.
  • La deuxième phase: nous traitons les informations issues de nos perceptions que l’on considère comme les bonnes perceptions. Cette décision devrait intégrer les données relatives à soi-même, à autrui et à la situation du moment. Et là encore, nous privilégions plutôt la raison ou plutôt l’affectif en oubliant que « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ».
  • La troisième phase: nous décidons ensuite en fonction de nous-mêmes, d’autrui et de la situation du moment en privilégiant, soit la raison (Pensée), soit l’affectif (Sentiment).