Expérimenté ou débutant, le manager est toujours en devenir


15 repères pratiques lorsque l’on prend ses marques

 
1) Entamez autant que vous le pouvez un échange ou une relation avec un collaborateur par les aspects positifs. Le fait d’aborder en premier ce qui ne va pas est consommateur d’énergie pour le collaborateur et pour vous-même.
 
2) Rythmez vos rencontres et entretiens individuels avec les collaborateurs : 5, 10, 15, 30 :
* 5 minutes par jour.
* 10 minutes par semaine.
* 15 minutes par mois.
* 30 minutes par trimestre.
Même si ce rythme et ces durées sont difficiles à respecter scrupuleusement, ils doivent constituer des repères pour recaler votre relation avec chaque collaborateur. La tendance générale est à une surévaluation du temps réellement passé avec chacun.
 
3) Ce n’est pas parce que vous croisez vos collaborateurs chaque jour que vous les connaissez vraiment. Avec le temps, la relation a parfois tendance à se distendre insidieusement. Les sujets traités sont souvent les mêmes et sont parfois abordés superficiellement (on finit par parler de tout et vraiment de rien).
 
4) Ne laissez jamais une émotion négative guider votre réaction. Lorsque vous répondez sous le coup d’une émotion négative, votre réaction risque d’être inappropriée. Si les mots dépassent votre pensée, votre collaborateur n’entend pas ce que vous pensez, mais retient ce que vous dites.
 
5) Le contrôle de ce que fait le collaborateur n’est pas une marque de défiance ou de méfiance, c’est une obligation managériale. L’absence de contrôle démotive et démobilise le collaborateur.
 
6) L’autorité fait partie intégrante du management. L’exercer n’est pas un échec, mais fait partie de la mission de responsable hiérarchique. Plus vous y êtes préparé, moins vous avez à en user.
 
7) Les relations avec les collaborateurs, le management, doivent devenir des sujets d’échange permanent avec la hiérarchie au même titre que les résultats, la qualité ou les sujets techniques.
 
8)  L’écriture est la mémoire du futur. Écrivez ce que vous demandez à vos collaborateurs et demandez-leur à eux aussi d’en prendre note.
 
9) Traitez vos rendez-vous avec vos collaborateurs avec le même soin et la même attention que vos rendez-vous extérieurs.
 
10) Le management est parfois l’affaire d’une seconde de courage qui consiste à résister à la tentation de la solution la plus immédiate et la plus facile :
* Faire soi-même ce qui a été à maintes reprises demandé et non réalisé par le collaborateur.
* Ne pas oser aller jusqu’à la rupture et céder à la pression du collaborateur.
* Se mettre en colère alors qu’il faudrait rester calme et réagir à froid.
 
11) La détermination que vous manifestez pour l’atteinte d’un objectif, pour la résolution d’un problème, pour la réalisation d’un projet, pour le respect d’une règle, représente plus de la moitié du résultat final.
 
12) Plus l’enjeu est élevé, plus votre exigence doit porter sur l’action. Une trop forte pression sur les résultats diminue les capacités du collaborateur à mobiliser ses compétences pour atteindre l’objectif visé.
 
13) Vos exigences seront d’autant plus suivies d’effets que vous serez le premier à les appliquer.
 
14) Ce qui est négatif se traite individuellement, jamais collectivement (sauf dans le cas de propos désobligeants ou de comportements provocants manifestés en public par le collaborateur).
 
15) Occupez-vous de vous. Si vous ne le faites pas, personne ne le fera pour vous.
 
Source : Juët, R., La boîte à outils du manager, 2e édition, Dunod, 2008.